Les députés britanniques débattront à partir de la mi-octobre d'un projet de loi visant à légaliser le suicide assisté, au moment où le débat sur l'aide à mourir revient en force au Royaume-Uni.
Un projet de loi sur le même thème doit aussi être examiné en novembre à la Chambre des Lords, tandis que plusieurs territoires de la Couronne britannique légifèrent pour autoriser une forme d'aide médicale à mourir.
Le suicide assisté est illégal au Royaume-Uni et fait encourir une peine de 14 ans de prison en cas d'aide ou d'incitation. Le Premier ministre travailliste Keir Starmer avait, avant son élection début juillet, promis d'organiser un nouveau vote au Parlement sur le sujet. Jeudi, une députée de son camp, Kim Leadbeater, a annoncé qu'elle allait déposer un texte sur le suicide assisté.
Son projet de loi prévoit de permettre aux adultes éligibles atteints d'une maladie incurable de choisir de mettre fin à leur vie, et d'ofrir des protections à leurs proches contre les risques de poursuites.
"Le Parlement devrait être capable d'étudier un changement de la loi qui ofrirait aux personnes dans les derniers mois de leur vie une garantie et un soulagement, et bien plus important encore, la dignité et le choix"
Son texte sera présenté le 16 octobre à la Chambre des communes. En 2015, une précédente proposition visant à l'autoriser en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord avait été largement rejetée.
Mais selon plusieurs sondages, les Britanniques sont désormais majoritairement favorables à un changement de loi et au printemps une pétition en sa faveur a réuni plus de 212.000 signatures. De tentatives de faire évoluer la loi ont aussi lieu dans certains territoires rattachés à la Couronne britannique.
En mai, le Parlement de l'île anglo-normande de Jersey a approuvé un projet visant à préparer d'ici 2027 un texte pour une aide à mourir ouverte aux malades en phase terminale. Des textes sont actuellement examinés sur l'Ile de Man, ainsi qu'en Ecosse qui dispose de pouvoirs délégués en matière de santé.
Une ancienne ministre travailliste de la Justice, siégeant désormais à la Chambre des Lords, a elle déposé cet été un projet de loi qui doit être débattu en novembre et qui vise à légaliser le suicide assisté pour les personnes ayant six mois ou moins d'espérance de vie, après approbation par deux médecins et la Haute Cour de justice.
La Rédaction avec l'AFP
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